Tuesday, November 22, 2016

Système de positionnement par satellites

Système de positionnement par satellites

            Le système de positionnement par satellites, appelé sous le nom plus complet de système de positionnement et de datation par satellites ou sous son sigle anglais GNSS (Global Navigation Satellite System), est le nom général des systèmes de navigation satellitaires fournissant une couverture globale de géopositionnement à usage civil. Les GNSS utilisent les constellations existantes de satellite de navigation, et des systèmes satellitaires complémentaires d’amélioration de performance, comme EGNOS, ou des compléments au sol, comme le DGPS.
             Depuis 2010, le système de satellites NAVSTAR, développé aux États-Unis, constituant le GPS, n'est plus la seule constellation totalement opérationnelle. Le système russe GLONASS, opérationnel en 1996, était devenu obsolète dans les années 2000, à cause de la chute de l'URSS, provoquant un non-entretien et un délabrement du matériel le faisant fonctionner. Cependant, il est à nouveau opérationnel depuis 2010.
              Le système de l’Union européenne, Galileo, est la seconde génération de GNSS en phase de développement, deux satellites de validation ayant été lancés, il est planifié opérationnel pour fin 20141. La Chine et l’Inde développent également un système régional, via des satellites géostationnaires : Beidou et IRNSS.
             Un GNSS permet à des récepteurs portables de déterminer leur position sur la terre en longitude latitude et altitude, avec une précision variant de quelques dizaines de mètres à quelques mètres selon les corrections et le temps d’intégration utilisé. Des récepteurs fixes peuvent déterminer leur position avec une précision centimétrique.
             Les services utilisant ces systèmes sont principalement la navigation maritime, aérienne, et routière, la topographie, la synchronisation du temps.

  • Couverture et disponibilité

            Un système peut avoir une couverture globale ou régionale, il peut être indisponible pendant des périodes plus ou moins longues, avoir des manques de satellites (par exemple GLONASS). Le but des systèmes combinés comme les GNSS-1 et GNSS-2 est de pallier les défauts de chaque système individuel grâce à des combinaisons et compléments dits d'augmentation

GLONASS

          Le système GLONASS de l’ex union soviétique, aujourd’hui Russie (en russe Global'naya Navigatsionnaya Sputnikovaya Sistema), était également une constellation fonctionnelle apparue en 1995 et rendue opérationnelle dès 1996, mais avec l’écroulement de l’union soviétique, il n’était plus entretenu, provoquant des pannes matérielles dès 1997 (deux ans après son lancement), s'aggravant entre 1997 et 2000 et générant des trous de couvertures, rendant obsolète et non-fonctionnel, ce système de positionnement. Entre 2000 et 2010, la disponibilité était donc devenue partielle. En 2005, cependant, la fédération russe s’est engagée à le restaurer avant 2010, avec une collaboration indienne dans ce projet. Entre 2008 et 2010, de nouveaux satellites sont lancés, le rendant de nouveau, progressivement fonctionnel. Depuis 2010, il est enfin redevenu opérationnel et depuis 2011, sa précision s'améliore, le rendement pleinement efficace. Entre octobre et décembre 2011, pour la première fois, la constellation GLONASS couvre 100 % de la surface de la planète. L'iPhone 4S et le Samsung Wave III deviennent en 2011, les premiers smartphones grand public (en dehors du marché russe) à recevoir nativement les signaux GLONASS et à les utiliser pour évaluer le positionnement3,4.

Galileo

          L’Union européenne a signé avec l’agence spatiale européenne en mars 2002 l’accord sur le développement du système global Galileo. Le coût est estimé à environ 3 milliards d’euros5. Le système est prévu opérationnel en 2012. Le premier satellite expérimental a été lancé le 28 décembre 2005. Un second satellite de validation a été lancé en 2008. Les signaux de navigation de Galileo seront compatibles avec ceux du futur GPS, permettant aux récepteurs de les combiner pour augmenter la précision ainsi que la véracité du point.

Compass

          La Chine a indiqué son intention d’étendre son système régional Beidou en système global. Ce programme est appelé Compass dans l’agence d’informations chinoises officielle « Xinhua News Agency ». Le système Compass doit comporter 30 satellites en orbite MEO et 5 géostationnaires. Cette annonce est accompagnée d’une invitation à d’autres pays désirant y collaborer, alors que la Chine est également engagée dans le programme Galileo.

IRNSS

          Le système IRNSS (Indian Regional Navigational Satellite System) est un projet de système autonome de navigation régionale construit et contrôlé par le gouvernement indien. Il doit permettre une précision absolue de 20 mètres sur l’Inde et s'étendrait jusqu’à 1500 à 2 000 km à son voisinage. Le but est un système entièrement sous contrôle indien, le segment spatial, terrestre et les récepteurs étant développés par l’Inde. Le projet a été approuvé par le gouvernement indien en mai 2006, avec un objectif de développement en 6 à 7 ans.

QZSS

          Le système QZSS (Quasi-Zenith Satellite System), est développé par le Japon pour un premier lancement en 2008. Il sera constitué de trois satellites géostationnaires permettant le transfert de temps et une augmentation du GPS. Il couvrira le Japon et sa région6

  • Autres systèmes de positionnement satellitaires

Le système français DORIS (Doppler Orbitography and Radio-positioning Integrated by Satellite) peut être considéré comme l’inverse des GNSS : à partir de balises au sol, il permet de déterminer avec précision la position d’un satellite. Il est utilisé par exemple sur les satellites d’observation7
Les systèmes ARGOS et Cospas-Sarsat ne sont pas à proprement parler des systèmes de navigation, mais de positionnement à distance : le mobile ne contient qu'un émetteur, et la position est connue par le centre de calcul du système. Quoique de précision médiocre (1 à 2 km), ils sont utilisés pour la sécurité aérienne et maritime ou le radiotracking d'animaux, grâce à la simplicité des balises embarquées. Ils fonctionnent, comme le TRANSIT, par mesure d'effet Doppler.


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